Depuis que le père l’a quittée, la maison des filles à Magloire fait scandale dans ce petit village forestier de l’après-guerre. Le village refuse d’y livrer la viande, le pain, lui refuse la protection du clocher et le droit à l’électricité. Et pour cause ! La mère a osé donner des leçons mixtes (!) de solfège à de jeunes enfants. Et maintenant, pour un morceau de viande et autres nécessités de la vie, les filles à Magloire usent de leurs charmes auprès des bûcherons. 

La maison des filles à Magloire, c’est la maison du plaisir, de la sensualité et…de la vertu qu’on veut préserver à tout prix, celle de la Zarzaize, la plus jeune, qu’on destine au couvent. 

Retrouvez la maison des filles à Magloire alors qu’elles se préparent à recevoir un arrivage de bûcherons et la parade de la St-Jean. Un jeune homme du village, très justement surnommé Ti-Beu, a trouvé moyen de s’y introduire. Il a un bloc de glace en main et les sens en feu. 

C’est ma première vraie mise en scène !

La gloire des filles à Magloire, c’est une pièce où la vie éclate de tous côtés. En la lisant, j’ai vu Renelle, Paula, Zarzaise, Ti-Beu, Jos…je les ai vus sur cette galerie qui leur servirait de scène. 

J’ai vu Frédérique, Lise, Jacynthe, Philippe, Antoine. Je les ai vus donner leur lumière aux personnages d’André Ricard, l’auteur. 

Je remercie les actrices et acteurs, mes amis, et les Zybrides de me permettre de créer. 

Embarquez…on monte chez Magloire ! Les filles sont peut-être à pic, les hommes…masculins, mais c’est loin d’être ennuyant. Installez-vous dans le champ, devant la maison chez Magloire Prémont…y va s’en passer !

Alice Pomerleau, metteure en scène

De toutes les pièces que j’ai faites, celle-ci est la seule dont le déroulement me soit tout entier parvenu, et en un instant. Il ne restait qu’à l’écrire. 

J’y suis demeuré attaché, à cause de cela peut-être. Et aussi parce qu’elle parle d’un arrière pays négligé, presque aussi vaste que le Québec, celui qu’ont constitué les diverses vagues de colonisation, du XIXe siècle à la crise des années 30. C’est à lui que je me référais sans discernement quand je pensais à cette action où les valeurs traditionnelles et ceux qui s’en font les porte-parole se voient chaudement mis en question dans une société qui se détourne du destin entrevu pour relever d’autre façon le défi de survivre, puis de s’affirmer. Les mutations s’annoncent sur les marges avant de gagner le cœur. La logique de l’histoire, à grande comme à petite échelle, exclut rarement la violence. 

André Ricard, auteur
Équipe de conception

Texte : André Ricard

Mise en scène : Alice Pomerleau

Direction de production : Barbara Poirier

Costumes : Marise Larouche 

Éclairage : Marc Buteau 

Graphisme : Marthe Julien 

Publicité/promotion : Lise Pichette

Décor : Marise Larouche et Denis Gauthier 

Photographie : Roni Gaudreault

Commandites : Marcel Yves Bégin

Interprétation

Frédérique Collin : Renelle

Lise Pichette : Paula 

Jacynthe Bélanger : Zarzaise 

Antoine Tomé : Jos

Yves Mireault : Ti-Beu


Sources

BAnQ Rouyn-Noranda, P265, fonds de la troupe de théâtre “Les Zybrides”

Crédits photo

BAnQ Rouyn-Noranda (P227), fonds de François Ruph