L’équipe du Petit Théâtre a pris la décision d’adopter l’écriture inclusive dans l’ensemble de ses communications. Son utilisation nous apparaît essentielle, car elle permet de lutter contre les systèmes d’invisibilisation et de discrimination sexistes et d’identités de genre.

Porté par sa valeur d’Ouverture, le Petit Théâtre se veut un lieu accueillant, bienveillant et inclusif. Nous voulons que tous·tes se sentent en sécurité et la·e bienvenu·e au sein de notre organisme. Le premier contact se fait par le langage, c’est pourquoi nous utilisons, dès aujourd’hui, l’écriture inclusive pour permettre à toutes les personnes de se sentir intégrées et représentées.  

On parle ici de personnes se définissant comme femmes, trans*, non-binaires, agenres, queer, en questionnement et celleux n’étant pas à l’aise avec la binarité des genres.

La langue étant en constante évolution, il est très probable que notre utilisation de l’écriture inclusive évolue également. Nous ferons de notre mieux pour nous adapter. À noter que nous avons décidé de laisser nos employé·es choisir leur utilisation de l’écriture inclusive dans leur communication personnelle.

PETIT GUIDE DE L’ÉCRITURE INCLUSIVE DU PETIT THÉÂTRE DU VIEUX NORANDA

Avant de commencer, nous tenons à préciser que nous ne possédons pas d’expertise linguistique. Ce petit guide est le fruit de nos recherches et lectures, en particulier celle du Guide d’écriture inclusive réalisé par Revue Féminétudes (septembre 2020) que nous recommandons chaudement et dont nous saluons le travail. 

La première étape est, avant toute chose, de sonder l’équipe, de transmettre la documentation (cf. le guide ou d’autres documents disponibles en ligne et/ou en papier) afin que tous·tes puissent lire, comprendre et être en accord. Cela permettra également de choisir collégialement la forme d’écriture inclusive utilisée, car il existe effectivement plusieurs déclinaisons.

Ensuite, vient le temps d’annoncer l’utilisation de l’écriture inclusive à son public, afin d’éviter toute incompréhension. Nous avons choisi d’utiliser la phrase suivante sur nos différentes plateformes ;

Nos communications utilisent un langage inclusif, afin de donner une visibilité à toutes les identités de genre. 

-Sur un site Internet : par le biais d’un article de blog, comme celui-ci, plus ou moins long selon votre convenance. Cela peut aussi être une simple indication en bas de page et/ou directement sur la page elle-même ;

-Sur une page Facebook : l’indiquer dans la section “Informations supplémentaires” ;

-Sur une infolettre : partage de l’article du blog écrit et/ou l’ajout d’une phrase en bas de texte.

Il est important de rester constant·e dans l’utilisation de l’écriture inclusive, d’où l’importance de décider collégialement des formes utilisées. Toutefois, comme pour tout changement un temps d’adaptation est nécessaire et on a tous·tes le droit à l’erreur. Soyons donc bienveillant·es. 

Le langage inclusif utilisé au Petit Théâtre

Il existe différentes manières de représenter l’écriture inclusive, nous vous invitons à consulter le Guide, cité plus haut, pour en connaître davantage. 

Voici ce que nous avons décidé pour le Petit Théâtre ;

Le point médian 

Grâce au point médian, nous sommes capables de réunir au sein d’un même mot sa déclinaison masculine et féminine. De plus, il a l’avantage de ne pas avoir d’autres significations particulières. Le point, le tiret ou la majuscule peuvent également être utilisés. 

Peu importe le choix fait, l’important est de garder la même nomenclature pour ne pas perdre son public. 

 

Raccourcis clavier pour le point médian : 

-MAC : ALT + SHIFT + H en même temps.

-PC : maintenir ALT tout le long puis 0,1,8, 3.

 

Quelques exemples : 

-concepteur·rice·s ou concepteurs·rices

-comédien·ne·s, danseur·ses, musicien·nes ou comédien·nes

-spectacteur·ice·s ou spectacteur·ices

-accueilli·e·s ou accueilli·es

 

L’accord des verbes et des adjectifs 

Nous utilisons le point médian pour conjuguer les verbes et accorder les adjectifs. 

 

Ex. : Les étudiant·es impliqué·es dans ce projet viennent de Montréal.

        Pour demain, nous avons besoin d’une chemise et d’un pantalon violet·tes.

        Marc et Jeanne sont arrivé·es

        Le nouveau délégué ou la nouvelle déléguée sera élu·e demain soir.

 

Les déterminants 

Les déterminants singuliers : UN·E 

Le déterminant quantitatif : TOUS·TE 

 

Les pronoms 

Le genre d’une personne ne se dévoile pas par un simple regard. Nous veillons ainsi à ne pas présumer le genre de la personne avant que celle-ci utilise son pronom. Dans ce sens, nous privilégions des formulations de phrases neutres et nous n’utilisons plus de termes genrés tels que Madame (Mme) ou Monsieur (M), mais des termes plus inclusifs comme artiste, personne, public, etc. 

En tant qu’organisme allié, nous conseillons d’indiquer le pronom utilisé dans nos signatures courriel, afin de créer un cadre d’échange sécuritaire et inclusif. On peut se tromper, ce n’est pas grave, il suffit de s’excuser et d’utiliser, par la suite, le bon pronom. Le choix d’un pronom n’est pas à discuter. 

 

Les pronoms personnels : 

IL/ELLE/LUI : IEL, IELLE 

ELLES/EUX : IELLES 

Les pronoms démonstratifs : CELLEUX

 

Stratégie de détournement de la binarité 

Il est également possible d’utiliser des termes non genrés, afin d’englober toutes les identités de genre. Voici quelques exemples stratégie de détournement de la binarité : 

Femme/homme : Personne 

Fille/garçon : Enfant 

Étudiant/étudiante : Élève

Les droits de l’Homme : Les droits humains

Québécois/québécoise : La population québécoise 

Mère/père : Parents 

 

 Source : 

-Guide d’écriture inclusive, Revue Féminétudes, Hors série, septembre 2020.