Le troisième épisode de notre série intitulée Les Zombres des Zybrides est centré, non plus sur l’histoire des Zybrides ni sur leur auteure de prédilection, Jeanne-Mance Delisle, mais sur les thématiques qui tenaient à cœur aux membres de la troupe et qui ont été abordées dans leurs pièces. 

Fondamentalement social, le théâtre des Zybrides est fait par des habitant·es de la région, pour les habitant·es de la région, à propos des habitant·es de la région. La force des Zybrides c’est d’être profondément ancré·es en Abitibi-Témiscamingue et ainsi traiter des sujets qu’iels vivent tous les jours et donc dans lesquels le public peut se reconnaître. 

On est là pour dire ce qu’on ressent par rapport à ce qu’on vit.

Lise Pichette

Convaincu·es que le théâtre peut aider à changer le monde et les conditions de vie des gens, Les Zybrides n’ont pas leur langue dans leur poche et n’hésitent pas à évoquer des sujets tabous, les problèmes de l’époque et les injustices dont iels sont victimes. 

Les pièces parlent de l’environnement et de la pollution, préoccupation d’avant-garde à la fin du 20e siècle quand la tendance générale voulait sauver les jobs. Les pièces parlent aussi de féminisme, de pornographie, de violence, de dépression, d’alcool, de drogue…

Avec tous ces sujets durs, le tour de force des Zybrides c’est de rendre cela théâtral et accessible. Si c’est la rage et la colère qui motivent leurs créations, leurs pièces sont avant tout remplies d’ironie, d’humour et de burlesque, reflet de la couleur de la troupe. 

Ce qui nous intéresse c’est ce qui ne marche pas, c’est l’invisible, c’est les ténèbres, ce qui n’est pas disable.

Alice Pomerleau
Réalisation

Alex Alisich, Bérénice Vallet, Hector Vallet